Dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, tels que Fontamara, l’accès à l’éducation demeure un défi majeur dans un contexte de violence généralisée. Pourtant, à Fontamara et dans la commune voisine de Carrefour, la plupart des écoles continuent de fonctionner, et ce, malgré l’absence quasi totale de l’État à l’entrée sud de la capitale.
Selon un rapport, près de 1 700 écoles sont fermées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, affectant environ 500 000 enfants. Mais à Fontamara, la résilience communautaire permet de préserver l’accès à l’instruction. Les établissements scolaires y restent ouverts, souvent au prix d’énormes sacrifices.
Les élèves de Fontamara font preuve d’une détermination admirable. Beaucoup expriment leur passion pour l’éducation et leur volonté de réaliser leurs rêves, en dépit des dangers quotidiens. Certains traversent des zones à risque pour se rendre à l’école, tandis que d’autres s’impliquent dans des initiatives éducatives locales visant à garantir la continuité de l’apprentissage.
Les enseignants et les parents, en première ligne, redoublent d’efforts pour encadrer et protéger les enfants. Leur engagement reflète l’attachement profond de la communauté à l’éducation, perçue comme une voie essentielle vers un avenir meilleur.
Il est urgent que des mesures soient prises pour sécuriser durablement les établissements scolaires et appuyer les efforts communautaires. L’exemple de Fontamara et de Carrefour montre que, même en l’absence de l’État, une mobilisation collective peut maintenir vivante la flamme de l’éducation.
Roubens Vil
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