Une famille de Fontamara est plongée dans un deuil insoutenable après avoir perdu coup sur coup deux de ses membres les plus chers. M. Dupuy Maurice, professeur d’anglais au Lycée National de Pétion-Ville, a été abattu en plein centre-ville de Port-au-Prince par des hommes armés. Quelques jours plus tard, sa fille de 7 ans, Consuelita Emmanuella Dupuy, est décédée à son tour, des suites de maux de ventre, selon sa famille.
Le drame s’est produit alors que M. Dupuy se rendait à son lieu de travail. Des témoins rapportent qu’il aurait été assassiné après avoir prononcé une simple phrase : « Sa gen l pou fini », au moment où des hommes lourdement armés recevaient leur part dans un poste de péage clandestin. Une parole perçue comme une provocation, ou peut-être comme un appel à la justice dans un climat d’impunité.
Le décès de Consuelita, survenu sept jours plus tard, a profondément ému les proches et les habitants de Fontamara. Selon la famille, la fillette s’est plainte de douleurs abdominales intenses avant de rendre l’âme. Sa santé se serait rapidement détériorée dans le sillage du choc émotionnel causé par la perte brutale de son père.
Ce double deuil met en lumière les conséquences dévastatrices de l’insécurité sur les familles haïtiennes. Au-delà des chiffres, chaque vie perdue raconte une histoire, celle d’une famille, d’un enseignant engagé, et d’une enfant dont le seul tort a été d’espérer en des jours meilleurs.
Le média Sa k Ap Fèt Fontamara présente ses condoléances attristées à la famille Dupuy et leur souhaite force et courage dans cette épreuve douloureuse.
