Un 16 août, l’histoire a commencé

Je suis né un 16 août, dans la simplicité et le silence. Pas de grande fête. Pas de foule. Pas même une attente particulière. Juste un enfant qui venait au monde, sans savoir que sa vie serait une bataille de tous les jours.

Mon père ? Absent dès le départ. Il n’a pas seulement abandonné moi, mais la plupart de ses enfants. Pourtant, je ne lui en veux pas. Me donner naissance, c’est déjà beaucoup.
Ma seule véritable force, c’était ma mère, Marie Claire Jean. Une femme courageuse, prête à tout sacrifier pour m’élever, m’éduquer, m’habiller, me nourrir.

Je n’ai pas connu la tendresse d’un grand-père, les histoires d’une grand-mère. J’ai grandi dans les ruelles de Fontamara et Martissant, où beaucoup se sont perdus. Ma mère travaillait dur pour que je mange, et moi, j’apprenais à marcher droit, seul, mais guidé par Dieu.

Heureusement, je n’étais pas complètement seul. Les habitants de Ruelle Bélot, à Fontamara 27, ont veillé sur moi. Ils ont fait partie de l’homme que je suis devenu.

Aujourd’hui, je suis diplômé en comptabilité informatisée, journaliste, et certifié dans plusieurs domaines dont le secourisme et l’introduction au journalisme numérique.
En tant que journaliste, j’ai travaillé pour TFE, RSF, Média Libre. Mes articles ont été publiés dans de grands médias tels que Le Nouvelliste Haïti – le plus grand quotidien du pays –, mais aussi Kafounews, Yedasport Haïti, Ayiti Event.

L’année 2025 marque un tournant dans mon engagement :

Coordinateur général du concours d’intelligence Le génie au milieu des quartiers populaires

Relationniste dans le projet Dans l’instabilité on se stabilise

Responsable communication du Club Littéraire Émeric Bergeaud

Invité d’honneur dans plusieurs activités d’envergure, dont la graduation de la 73e cohorte de l’ASD

Contributeur à une campagne nationale visant à changer le narratif sur les jeunes vivant dans des zones abandonnées par l’État haïtien.


Je n’ai peut-être pas encore tous les moyens que je souhaite, mais je suis devenu l’homme que je devais être : respectueux, loyal, travailleur acharné.

En ce 16 août, je ne célèbre pas seulement un anniversaire. Je célèbre un chemin parcouru, une histoire écrite dans la douleur et la persévérance. Je célèbre la fierté dans les yeux de ma mère. Et surtout, je célèbre la victoire sur le destin.

Car moi, Jean Daniel Pierre, je suis la preuve qu’on peut naître dans l’ombre et apprendre à briller.

Sa K ap Fèt Fontamara
Sa K ap Fèt Fontamara
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